mercredi 9 janvier 2008

Report de la loi sur les OGM, pesticides et abeilles...

Report du projet de loi OGM: prendre du temps (Kosciusko-Morizet)
PARIS, 8 jan 2008 (AFP) - La secrétaire d'Etat à l'Ecologie, Nathalie Kosciusko-Morizet, a estimé mardi qu'il était souhaitable de prendre "un peu plus de temps" pour débatttre des OGM après l'annonce du report du projet de loi sur les OGM, qui devait venir en discussion au Sénat le 15 janvier."On a essayé de faire tout cela dans des délais très, très courts alors même que ce sont des sujets extrêmement complexes et cela ne semblait pas absurde d'avoir un peu plus de temps", a déclaré Mme Kosciusko-Morizet à l'AFP.Par ailleurs, "on attend pour demain la décision du comité de préfiguration (de la Haute autorité sur les OGM) et il y a une confusion qui finit par se créer entre le projet de loi et la clause de sauvegarde qui n'est pas propice à la sérénité et à l'efficacité", a-t-elle ajouté, soulignant qu'il ne fallait "pas confondre les OGM en général et le cas du maïs Mon 810"."On était un peu bousculés en termes de calendrier et le président de la République a rappelé ce matin que c'est un sujet sur lequel on a besoin d'avoir du temps. Cette bousculade ne facilitait pas sur un sujet très complexe la compréhension et la sérénité", a-t-elle commenté. La clause de sauvegarde sera activée "si l'avis rendu demain est défavorable ou réservé", a-t-elle rappelé. "C'est une décision qui sera prise dans les jours qui suivront, avant fin janvier", a-t-elle ajouté.Le ministre de l'Ecologie Jean-Louis Borloo a annoncé mardi devant la commission des Affaires économiques du Sénat le retrait du calendrier du débat sur le projet loi sur les OGM et son report à plus tard.Compte tenu du calendrier et de la fin le 9 février de la législature au Parlement, le projet de loi sur les OGM devrait passer après les municipales au printemps prochain.

Pesticide Cruiser - L'autorisation du Cruiser bafoue le principe de précaution
Pesticide Cruiser - L'autorisation du Cruiser bafoue le principe de précaution, selon les ONGAFP le 09/01/2008 09H 15 min L'autorisation donnée mardi par le gouvernement à l'utilisation du pesticide Cruiser bafoue le principe de précaution, ont estimé des associations de défense de l'environnement en soulignant le danger auquel le produit expose les abeilles."Alors qu'on sait qu'il a posé des problèmes en Italie et qu'on connait son caractère de dangerosité, même à des niveaux très faibles, on aurait dû s'abstenir au nom du principe de précaution", a indiqué François Veillerette, président du Mouvement pour le droit et le respect des générations futures (MDRGF) qui juge cette décision "très inquiétante". "Même à des doses aussi faibles que 0,5 nanogramme par abeille, la molécule active, le Thiamethoxam, entraîne des retards de retour à la ruche et un phénomène de désorientation responsable de l'affaiblissement des colonies", a-t-il expliqué à l'AFP. "Une fois de plus on ne respecte pas le principe de précaution: on prépare de nouveaux risques pour les abeilles, alors qu'elles pollinisent 60 à 80 % de espèces potagères cultivées", a également rappelé Arnaud Apoteker, de Greenpeace. Selon M. Veillerette, le Cruiser, produit par la firme Syngenta, présente des risques comparables à ceux du Regent ou du Gaucho, deux pesticides qui ont été retirés après avoir causé des dégâts sur les populations d'abeilles. "Le Thiamethoxan a une toxicité équivalente à celle du fipronil (contenu dans le Regent) ou de l'imidaclopride (Gaucho) dont on connait les effets délétères sur les ruchers", estime-t-il. Le ministère de l'Agriculture a autorisé mardi pour un an l'usage du Cruiser, en l'assortissant de "précautions maximales", assure-t-il, prévoyant une évaluation et une limitation de la période d'utilisation au 15 mai, avant la floraison.---------------------------------------------------*Regent et Gaucho - Fin de l'instruction du dossier des insecticides*07/01/2008 17:44 AFP : Une juge d'instruction de Saint-Gaudens (Haute-Garonne) a clos le dossier concernant les insecticides Regent et Gaucho, à l'origine, selon les associations d'apiculteurs, de la surmortalité des abeilles, a-t-on appris lundi auprès du procureur de la République local.Dans un courrier adressé aux différentes parties, la juge d'instruction a indiqué avoir clos le dossier le 26 décembre. Elle doit le transmettre incessamment au procureur de la République, qui a désormais un délai maximal de trois mois pour rendre son réquisitoire définitif. Dans cette affaire, les groupes chimiques et pharmaceutiques Bayer et BASF sont mis en examen comme personnes morales depuis le 23 février 2004, ainsi que leurs PDG respectifs, pour "mise en vente de produits agricoles toxiques nuisibles à la santé de l'homme ou de l'animal".Le Regent avait été interdit par le ministre de l'Agriculture Hervé Gaymard au lendemain des mises en examen. L'autorisation de mise sur le marché du Gaucho, produit par Bayer CropScience, pour les usages de traitement des semences de maïs et de tournesol avait été retirée en juillet 2004. Selon les associations d'apiculteurs, ce dernier insecticide était cependant utilisé pour la culture de l'orge. "Nous avons été particulièrement touchés par la surmortalité des abeilles en raison de la dissémination de ces produits", a déclaré à l'AFP, Jean-François Cauquil, membre de l'Union nationale de l'apiculture française, une association à l'initiative du dépôt de plainte. "Nous attendons désormais le procès avec impatience, même si nous pensons qu'il nous faudra être patients" en raison du report à septembre 2008 du procès d'un précédent volet concernant l'importation de Regent à partir d'Espagne, a-t-il ajouté. Ce procès, audiencé en décembre dernier à Saint-Gaudens, avait été reporté en raison de la grève des avocats dans ce tribunal menacé par la réforme de la carte judiciaire. "Vu l'influence et le poids des firmes Bayer et BASF, nous avons longtemps craint que le procès ne soit jamais organisé", a souligné M. Cauquil, qui a insisté, en tant que président de l'Association de défense des victimes des pesticides agricoles, sur l'incidence sur la santé avec "des traces de ces produits dans le lait, l'huile de tournesol ou la margarine de tournesol".

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