lundi 13 octobre 2008

la mesure de réduction de 50% des pesticides est la cible des lobbies agricoles à l'Assemblée Nationale.

Divers amendements déposés par M Armand Martin ou Gatignol visent à limiter la portée de cette mesure de réduction de l'usage des pesticides. Ainsi M Philippe Armand Martin, député de la Marne et lui même viticulteur, demande, dans sa proposition d'amendement n° 181, que cette réduction soit calculée « en tenant compte de la politique de réduction des intrants déjà réalisée. » ! Si cet amendement venait à être adopté il s'agirait d'un véritable dévoiement de cette proposition du Grenelle de l'environnement puisque que cela permettrait d'en réduire considérablement la portée en prenant en compte de soi disant efforts passés ! Cette proposition est inacceptable est constituerait un déni des conclusions du Comité Ecophyto 2018 et une véritable provocation si elle venait à être adoptée. Le MDRGF demande aux députés de refuser cet amendement : le projet de Michel Barnier prévoit que cette réduction doit être prise en compte à partir de l'année zéro, soit 2008.D'autres amendements comme ceux déposés par M Gatignol (217, 218, 219), vétérinaire soutien habituel des demandes du lobby agro industriel, visent également à réduire la portée de cette mesure en limitant l'objectif de réduction. Les amendements 354 et 355 déposés par M Jacob, agriculteur également, visent tout autant à limiter la portée de cette mesure de réduction. Ils doivent également être refusés par les députés selon le MDRGF qui rappelle que le tout récent rapport de l'INSERM pointe les pesticides comme causes possibles de très nombreux cancers et rappelle que 95% des français trouvent cette proposition de réduction de 50% des pesticides importante ou très importante, (sondage IFOP à la demande du MDRGF www.mdrgf.org/pdf/sondage_pesticide_oct08.pdf). « Le MDRGF, membre de l'Alliance pour la Planète, compte sur la cohérence de la majorité actuelle pour ne pas laisser passer ces amendements dont l'adoption constituerait un véritable déni de Grenelle de l'environnement. » déclare François Veillerette, Président du MDRGF.

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