Et un nouveau rapport pointe aujourd'hui les pesticides - avec plus de 1 milliard de livres appliqués dans les fermes et les maisons par an aux USA – comme jouant un rôle essentiel dans la recrudescence de ces problèmes de santé chez les enfants.
"Nous avons attendu beaucoup, beaucoup trop de temps
pour faire de la santé de nos enfants une priorité nationale", a déclaré
Kristin Schafer, auteur principal du rapport, responsable principale des
politiques au sein du Pesticide Action Network USA et
mère de deux enfants. «Ce rapport met en lumière une tragédie tout à
fait évitable : le fait que toute une génération d'enfants ne va pas
atteindre son plein potentiel, ce qui représente une perte absolument effarante
qui ne peut plus être ignorée.".
En particulier, le rapport souligne le fait que les enfants
sont plus malades aujourd'hui qu'il y a une génération, et font face à des défis
sanitaires graves dus à des expositions à des pesticides et autres produits
chimiques auxquelles leurs parents et grands-parents n’ont pas eu à faire face.
Les ‘Californiens pour la réforme des pesticides’, en
collaboration avec des professionnels de santé, des mères de famille et des
dirigeants ruraux, ont publié le nouveau rapport, qui s'inspire de la recherche
universitaire et publique afin d'illustrer la nouvelle menace des pesticides
pour la santé des enfants. Compilé par des chercheurs et des scientifiques du Pesticide
Action Network, ‘une génération en danger: Comment les pesticides nuisent à la
santé et à l’intelligence de nos enfants ‘se concentre sur des études publiées
au cours des cinq dernières années - un corpus croissant de preuves qui démontre
de façon convaincante un lien entre l'exposition aux pesticides et des impacts
sur la santé des enfants.
Ces organisations sont rejointes par le’ San Francisco
Unified School District’, qui a essayé de réduire l’exposition des enfants aux
pesticides par la mise en œuvre de lutte antiparasitaire intégrée dans les
écoles du district. Le Département de l’environnement de San Francisco mène
également un programme novateur de lutte intégrée qui a considérablement réduit
l'utilisation de pesticides dangereux dans les espaces ouverts de la ville.
Ensemble, ces programmes aident à protéger les enfants de la ville de
l'exposition aux pesticides et des impacts qui en résultent.
«Les pesticides peuvent avoir des effets spécifiques et
profonds sur le développement de l'enfant, même en très petites quantités. La
recherche montre que l'exposition prénatale aux pesticides, en combinaison avec
d'autres facteurs environnementaux et génétiques, peuvent contribuer à un
risque accru de conséquences néfastes sur la santé, tels que les effets sur le
cerveau en développement », a déclaré le Dr Tracey Woodruff, directeur du
programme sur la santé reproductive et l’Environnement, Université de
Californie à San Francisco, «Nous devons prendre des mesures rapides pour
réduire l'exposition aux produits chimiques nocifs de l'environnement pour améliorer la sante des générations futures"
Le rapport met en lumière les liens croissants entre
l'exposition aux pesticides dans les lieux où les enfants, vivent, apprennent
et jouent, et une série des impacts sur l'esprit et le corps - y compris une
diminution du QI, l’hyperactivité et des
troubles de l’attention, l'autisme, des cancers
de l'enfant et de l'asthme.
En particulier, le rapport souligne les tendances
suivantes dans les différentes études:
- Le cerveau et le système nerveux des garçons sont beaucoup plus touchés que les filles.
- La période de l'exposition est d'une importance capitale. Si un enfant est exposé à des quantités même très faibles d'un pesticide dangereux pendant un moment particulier du développement, les effets peuvent être graves - et souvent irréversibles.
- Des études lient l'exposition aux pesticides pendant la grossesse à un risque accru de leucémie infantile et au cancer du cerveau. Et les enfants qui vivent dans les régions d’agriculture intensive sont plus susceptibles d'avoir un cancer infantile.
Le rapport présente une série de recommandations urgentes
pour les décideurs des Etats et fédéraux afin de mieux protéger la santé et l'intelligence des enfants.
"Il y suffisamment de preuves scientifiques - nous ne
pouvons pas abandonner nos enfants. Bien que les choix individuels des ménages
peuvent aider, protéger les enfants contre les impacts sanitaires des pesticides
nécessite un changement de politique
réel et rapide ", a déclaré Emily Marquez, Ph. D., coauteur du rapport et
membre du personnel scientifique du Pesticide Action Network. " Une réduction
drastique de l'utilisation des pesticides, en commençant par les plus dangereux
pour les enfants, est la meilleure façon de protéger les générations actuelles
et futures."
Le rapport souligne la nécessité de mettre en place les réformes
suivantes pour réduire l'utilisation des pesticides:
- Créer des outils politiques plus fermes afin que les organismes de contrôle puissent prendre des mesures rapides pour retirer des pesticides existants du marché et empêcher la mise en marché de nouveaux pesticides lorsque des études indépendantes suggèrent qu'ils sont dangereux pour les enfants.
- Accroître les investissements et le soutien aux agriculteurs innovateurs dans leurs efforts pour diminuer leur dépendance aux pesticides.
- Définir et suivre des objectifs nationaux de réduction des pesticides, en se concentrant d'abord sur les pesticides que les études montrent comme dangereux pour les enfants.
- Retirer les pesticides nocifs de l'utilisation dans les maisons, les garderies et les écoles.
- Mettre en place zones exemptes de pesticides autour des écoles, des garderies et des quartiers dans les zones agricoles pour protéger les enfants contre les expositions nocives, et en particulier la dérive de pesticide.
Le rapport met en lumière les Etats et les communautés à
travers le pays où des politiques novatrices ont été mises en place pour
protéger les enfants contre les pesticides là où ils vivent, apprennent et
jouent. Des écoles des terrains de jeux exempts de pesticides dans le Connecticut, aux écoles et aux
espaces publics de San Francisco, où des pratiques de lutte intégrée sont
utilisés au lieu des pesticides dangereux, aux zones tampons mises en place
dans la vallée centrale de la Californie
pour protéger les écoles et les quartiers, les politiques visant à protéger les
enfants ont le vent en poupe. Le rapport a été publié dans dix villes à travers
le pays, y compris Bakersfield, Des Moines, Fresno, Los Angeles, Minneapolis,
Sacramento, Salinas, San Francisco, Stockton et Ventura.
1 : ‘ Une
génération en danger: comment les pesticides nuisent à la santé et à
l’intelligence de nos enfants ‘, Pesticide Action Network North America, 10
octobre 2012.
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