jeudi 11 octobre 2012

Pesticides nouvelle augmentation… vers un échec d’Ecophyto !?


Générations futures déplore que l’usage des pesticides ne diminue pas et réagit aux dernières annonces faites ce matin par le Ministre de l’Agriculture Stéphane Lefoll lors d’une conférence de presse de sur Ecophyto.

Augmentation. Si notre association se félicite de la réaffirmation de l’objectif de -50% de l’usage de pesticides par le Ministre (ce qui n’avait pas été le cas lors du discours de JM Ayrault lors de la clôture de la Conférence Environnementale de mi-septembre), notre association s’inquiète en revanche d’une nouvelle augmentation du NODU (indicateur de référence) de 2.6% entre 2010 et 2011 (à la fois dans les Zones Agricoles mais plus inquiétant, au regard des moyens engagés, dans les Zones non agricoles, là où la population est particulièrement exposée).

CMR. Si les Cancérigènes Mutagnènes Reprotoxiques (CMR) de niveau 1 et 2 diminuent fortement en 2008 nous tenons malgré tout à préciser que cet élément répond aux exigences du cadre réglementaire européen sur les pesticides et à la suppression d’un certain nombre de ces substances.  En revanche, nous constatons une augmentation des pesticides CMR 3, T et T+ entre 2010 et 2011, ce qui n’est pas acceptable.
Générations Futures s’interroge en outre sur les objectifs des fermes de démonstration  dont les objectifs sont insuffisants car ils reviennent à atteindre la moyenne régionale de l ‘usage des pesticides à terme.

«Ces résultats sont très insatisfaisants pour Générations Futures. Les mesures actuelles ne sont pas assez volontaristes pour entrainer les agriculteurs vers une amélioration des pratiques amenant une réelle réduction des pesticides sur le terrain. Ainsi nous demandons à ce que soit adopté une réelle redevance incitative forte pour contrebalancer  le prix élevé des céréales et  rendre rentable les systèmes à bas niveaux d’intrants.» déclare François Veillerette, porte-parole de Générations Futures. «De même, il est plus que nécessaire d’augmenter de manière plus significative les aides au développement des modèles agricoles économes en intrants, et au premier rang l’Agriculture Biologique et la production intégrée. Il en va de la crédibilité des pouvoirs publics sur ce dossier si sensible des pesticides» conclut-il.

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